Utilisateur:Kanumbib/Brouillon Morpain
François Morpain, né dans la paroisse de St-Vincent-d'Yvrac (Gironde)[1] au début du XVIème siècle, mort en janvier 1563, est un imprimeur-typographe bordelais ayant officié entre 1542 et 1566.
Biographie[modifier | modifier le code]
On sait peu de choses de la jeunesse de François Morpain. Son père Colas Morpain le place en apprentissage le 28 mars 1521 chez Jehan Guyart, imprimeur à Bordeaux[2], pour trois ans.
En 1541, il épouse Marie Joffre. Un an plus tard, il succède à Jehan Guyart dans l'atelier de la rue Sainte-Colombe[3] et devient imprimeur juré de l'Université. Le matériel typographique usagé de son maître est renouvelé. Morpain abandonne les caractères gothiques pour utiliser des caractères romains. Il déménage et s'installe rue Bouhaut, près du couvent des Carmes.
Entre 1542 et 1566, on relève 27 impressions sorties de ses presses.
Le 14 juillet 1552, le parlement de Bordeaux lui intente un procès "pour avoir imprimé certaines lettres missives sans permission de la dite cour"
A sa mort, sa veuve Marie Geoffre (orthographe ?) poursuit son activité jusqu'en 1570, puis cède son atelier à Pierre de Ladime.
Production éditoriale[modifier | modifier le code]
Livres publiés entre 1542 et 1566[modifier | modifier le code]
En 1542, Morpain publie Institutiones temporales Verbi divini preconum frena laxantium cum perpetuis de sacrificio audiendo, de Eucharistia sumenda et Ordinibus suscipiendis civitatis et diocesis Burdegalensis, de novo impresse per Franciscum Morpain. Un exemplaire est conservé à la bibliothèque municipale de Bordeaux (Cote J 4586/3 Rés. C.).
En 1545, Morpain publie le premier livre imprimé en langue basque, avec un titre en latin : Linguae Vasconum Primitiae, de Bernard Detchepare, 28 feuillets. Le seul exemplaire connu est conservé à la Bibliothèque Nationale de France, consultable sur Gallica (lire en ligne).
En 1553, il publie Les Coustumes generalles de la ville de Bourdeaulx, Seneschaucée de Guyenne, lesquelles ont esté confirmées par edict, autorisées par la court du Parlement, avec privilege. A Bourdeault, ches François Morpain, pres les carmes, imprimées avec la marque d'imprimeur ci-contre. On trouve dans le cartouche du bas le monogramme FM, surmonté d'un homme nu dont les jambes se transforment en pin. De la main droite, il laisse tomber un livre ; de la gauche, il approche de sa bouche une pomme de pin qu'il s'apprête à mordre (jeu de mots sur son nom de famille). Un exemplaire est conservé à la bibliothèque municipale de Bordeaux (Cote J 3012 Rés. C.). L'une des gravures sur bois utilisée pour cet ouvrage correspond exactement à celle utilisée par son maître Jehan Guyart pour une édition antérieure de 1520[2].
Ex mathematico Pselli breviario : arithmetica, musica, geometria ; sphera vero ex Procli, graeco, Elia Vineto, santone, interprete. (arrêt p74 de Jules delpit)
Le 12 janvier 1551, il obtient un privilège de 4 ans du Parlement pour imprimer le "Livret des plus petits enfans, additionné et recogneu par docte homme"
Le 2 octobre 1551, il imprime avec l'aval du Parlement un édit du Roi sur la poursuite et la punition des hérétiques.
Le 23 mai 1552, il imprime les Heures de Nostre-Dame. voir Delpit, Origine de l'imprimerie en Guyenne
1553 : Proclus, d'Elie Vinet
1563 : sa veuve publie Gallia Gemens de Malvin.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Sources[modifier | modifier le code]
Ouvrages imprimés par François Morpain conservés en France :
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Article connexe[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Edouart Feret, Personnalités & notables girondins : de l'Antiquité à la fin du XIXème siècle, Bordeaux, Feret et fils, , p. 471
- Jules Delpit, Origines de l'imprimerie en Guyenne, Bordeaux, E. Forastié et fils, (lire en ligne), p. 26
- Louis Desgraves, Dictionnaires des imprimeurs, libraires et relieurs de Bordeaux et de la Gironde, Baden-Baden, Editions Valentin Koerner, , p.229